MONDE

Grandir à l’École de la Paix et devenir comme Floribert. Pour les enfants africains des Écoles de la Paix, le modèle à suivre est le jeune martyr qui sera béatifié le 15 juin

Un homme de paix, ami des enfants les plus pauvres, un jeune qui a toujours cherché une alternative à la violence et à la corruption : pour les enfants des Écoles de la Paix du monde entier, Floribert, le jeune Congolais qui a sacrifié sa vie pour protéger les enfants de Goma de la nourriture avariée, est un modèle de vie.

À l’École de la Paix de Katwe, en Ouganda, on a choisi de commencer l’année scolaire en se souvenant de Floribert, avec son visage entre les mains de chaque enfant. Pour eux, son histoire n’est pas seulement l’histoire de quelqu’un qui a aidé des enfants de la rue comme eux, mais elle représente un message : personne n’est pauvre au point de ne pas pouvoir aider un autre pauvre, et il est possible de vaincre le mal par le bien. Dans des contextes difficiles, où l’on grandit en pensant que la violence est la seule solution, Floribert incarne une pensée différente : pacifique, aimante et honnête. Une pensée qui continue à vivre, à croître et à germer dans le cœur de chaque enfant qui écoute son histoire.

Dans d’autres endroits du monde aussi, les enfants ont découvert Floribert. À Rome, dans les Écoles de la Paix de Pietralata et de San Basilio, son histoire a été racontée à travers un « chemin de l’honnêteté », qui, s’il était suivi, conduisait les enfants à construire un monde meilleur. Et à chacun d’eux, on posait la question : « Que dirais-tu à Floribert si tu pouvais lui écrire une lettre ? » À Paris, à Saint-Merry, le nom de Floribert a été placé aux côtés de ceux de nombreuses personnes qui, au fil du temps, ont lutté contre le mal pour améliorer le monde, comme Gandhi et Martin Luther King.

« L’École de la Paix est née parce que tout le monde a droit à la paix dans son cœur – au fond, c’est cela l’amitié. Moi aussi, je pouvais et je devais apprendre à être l’ami des autres », ce sont les mots de Jonathan, un enfant de la rue sauvé par Floribert, l’une des nombreuses graines qui a ensuite germé. À travers sa mémoire, ses enseignements continuent de vivre dans le cœur des enfants qui apprennent à les mettre en pratique, en cultivant ainsi l’espoir d’un avenir meilleur.

POUR ALLER PLUS LOIN :

L'histoire de Floribert

Le livre: «Un chrétien face à la corruption» de Francesco de Palma

La béatification à Rome, le 15 juin 2025