Mémoire du pape saint Paul VI (+1978). Lire plus
Mémoire du pape saint Paul VI (+1978).
Lecture de la Parole de Dieu
Alléluia, alléluia, alléluia.
Je suis le Bon Pasteur,
mes brebis entendent ma voix.
Elles deviendront un seul troupeau
et un seul enclos.
Alléluia, alléluia, alléluia.
Actes des Apôtres 18,1-8
Après cela, Paul s'éloigna d'Athènes et se rendit à Corinthe.
Il y trouva un Juif nommé Aquilas, originaire de la province du Pont, récemment arrivé d'Italie, ainsi que sa femme Priscille ; l'empereur Claude, en effet, avait pris la décision d'éloigner de Rome tous les Juifs. Paul entra en relation avec eux ;
comme ils avaient le même métier, il demeurait chez eux et y travaillait, car ils étaient, de leur métier, fabricants de tentes.
Chaque sabbat, Paul discutait à la synagogue et s'efforçait de convaincre aussi bien les Juifs que les Grecs.
Quand Silas et Timothée furent arrivés de Macédoine, Paul se consacra entièrement à la Parole, attestant aux Juifs que le Christ, c'est Jésus.
Devant leur opposition et leurs injures, Paul secoua ses vêtements et leur dit : « Que votre sang soit sur votre tête ! Moi, je n'ai rien à me reprocher. Désormais, j'irai vers les païens. »
Quittant la synagogue, il alla chez un certain Titius Justus, qui adorait le Dieu unique ; sa maison était tout à côté de la synagogue.
Or Crispus, chef de synagogue, crut au Seigneur, avec toute sa maison. Beaucoup de Corinthiens, apprenant cela, devenaient croyants et se faisaient baptiser.
Alléluia, alléluia, alléluia.
Je vous donne un commandement nouveau:
aimez-vous les uns les autres.
Alléluia, alléluia, alléluia.
Corinthe était une ville grecque cosmopolite, célèbre pour son port et son commerce. En entrant dans la ville, Paul se dirige directement vers les quartiers populaires du port. Il y rencontre Aquila et Priscille, un couple judéo-chrétien chassé de Rome par un édit de l'empereur Claude contre les Juifs. L'administration romaine ne fait aucune distinction entre les deux groupes, les juifs convertis au christianisme et les autres juifs. Paul reste dans cette famille et travaille avec elle pour gagner son pain. Le jour du sabbat, comme d'habitude, il se rend à la synagogue pour expliquer à tous que Jésus est le Messie. L'auteur des Actes apporte une précision significative sur l'action de Paul : " Il commença à se consacrer entièrement à la Parole ". C'est une indication qui devrait interpeller les communautés chrétiennes d'aujourd'hui pour qu'elles redécouvrent l'urgence de communiquer à nouveau l'Évangile. La perspective missionnaire doit redécouvrir la primauté de la Parole dans la vie des croyants. Telle était l'urgence de Paul qui s'est donné corps et âme à l'Évangile. Et les fruits ne manquent pas : il y a aussi la conversion de Crispus, chef de la synagogue. Corinthe a vu naître une grande communauté, composée en grande partie de marchands, de marins, d'esclaves et d'affranchis. On pourrait parler d'une communauté de gens du port : un groupe vivant, dynamique et en même temps complexe, avec des problèmes de coexistence. Cette communauté était néanmoins un signe d'espoir, non seulement pour ces dockers, mais aussi pour toute la ville de Corinthe. C'est ce que l'on demande à nos communautés, souvent minoritaires dans le pluralisme et la complexité des villes modernes : être des maisons de paix et d'amour qui humanisent toute la ville.
La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).
Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".
Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.
Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).
La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.